Très avantageux depuis quelques années, les taux d’emprunts des crédits immobiliers devraient rester profitables l’année prochaine.
Une remontée des taux directeurs
Les prix de l’immobilier montent, cependant les banques soutiennent le marché de l’immobilier et les futurs propriétaires peuvent toujours compter sur des conditions d’emprunt favorables. Alors que les taux d’emprunts sont stables et à des niveaux historiquement bas (1,44 % en moyenne en novembre contre 5,15 % en novembre 2008 d’après les établissements de crédit spécialisés), il faudra tout de même s’attendre à une légère hausse en 2019. En effet, après plusieurs années de politique monétaire conciliante, la Fed (Federal reserve system) aux États-Unis et la BCE (Banque centrale européenne) ont annoncé une remontée de leurs taux directeurs, qui pourraient aboutir à une hausse d’environ 0,5 point des taux des crédits immobiliers. Toutefois, la BCE indique qu’elle maintiendra ses taux directeurs au moins jusqu’à l’été 2019, ce qui promet un début d’année avantageux en matière de taux d’emprunt des crédits immobiliers.
Ainsi, pour un emprunt sur 20 ans de plus en plus fréquent, le taux pourrait atteindre 1,75 % en moyenne à la fin de l’année 2019 selon certains économistes. Cela reste certes intéressant, mais peut exclure une partie des acheteurs du marché de l’immobilier.
Baisse des taux pour les ménages aisés
On constate que les écarts se renforcent entre les profils d’emprunteurs. En effet, les établissements prêteurs sont plus enclins à baisser les taux pour les clients les plus attrayants, comme les primo-accédant ou les ménages qui possèdent des revenus dépassant 5 000 euros avec une bonne épargne. À l’inverse, les futurs emprunteurs présentant davantage de risques et avec des revenus moindres se retrouvent défavorisés. En effet, le taux d’usure (seuil maximum du taux annuel effectif global auquel un prêt peut être accordé) ne cesse de baisser et pénalise certains ménages qui souhaitent investir dans l’immobilier à l’aide d’un prêt.
Malgré tout, la concurrence forte entre les établissements prêteurs limite pour le moment la remontée des taux, qui resteront avantageux en début d’année 2019.
