La rentrée de septembre, un frein à l’épargne

La rentrée de septembre, un frein à l’épargne

Alors que les Français épargnent massivement depuis le début de l’année, le mois de septembre ne semble guère propice pour mettre de l’argent de côté.

Une capacité d’épargne retrouvée

Selon un récent sondage mené par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) auprès de 2 000 ménages, 50 % des Français se disent capables d’épargner de l’argent au cours des 12 prochains mois.

Bien que l’autre moitié des ménages interrogés ne pense pas pouvoir épargner durant l’année à venir, ce « solde d’opinion » de zéro représente un bon score pour l’indicateur de capacité d’épargne future. En effet, depuis décembre 2017, jamais un aussi bon score n’avait été relevé. Par ailleurs, on constate que les dépôts d’argent sur le produit d’épargne favori des Français, à savoir le Livret A, ont dépassé les retraits en août. Avec 13 milliards d’euros collectés sur les sept premiers mois de l’année (contre 10 milliards sur toute l’année 2018), il est flagrant que l’épargne de précaution est favorisée par les ménages.

La décollecte habituelle de septembre

En analysant les données historiques des livrets d’épargne, le mois de septembre est le seul qui n’enregistre pas de flux positif, à l’inverse de mois plus favorable comme janvier et avril qui n’ont jamais connu de décollecte depuis 2011.

Le mois de septembre quant à lui n’a jamais enregistré de collecte entre 2011 et 2018 et un total de près de 7 milliards d’euros ont été retiré des Livret A, du LDDS (Livret de développement durable et solidaire) sur les 8 dernières années sur ce seul mois. Il faut dire que septembre est le mois où les ménages font face à d’importantes dépenses, en raison de la rentrée scolaire et des échéances fiscales. Contrairement au mois de décembre qui engendre également d’importantes sorties d’argent avec les fêtes de fin d’année (compensées par des rentrées exceptionnelles de trésorerie comme les 13èmes mois ou les différentes primes de participation et d’intéressement), les compensations sont rares en septembre et le budget est tari par les congés d’été. Il reste donc à déterminer si l’année 2019 marquera un tournant, ce qui est possible avec notamment la réforme du prélèvement à la source qui a pour conséquence de lisser l’impôt sur le revenu sur l’année et d’éviter aux ménages de subir d’importantes dépenses en septembre.

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