Grâce à la baisse des taux d’emprunt et les politiques bancaires conciliantes, les prêts à l’habitat deviennent plus accessibles.
Baisse du niveau de revenu nécessaire
En 2018 pour être propriétaire, les revenus nécessaires demandés par les banques ont diminué d’après les spécialistes du marché du crédit immobilier. En effet, pour voir son dossier accepté par une banque, le revenu moyen par foyer en 2018 était de 4 374 euros par mois alors qu’il était de plus de 5 000 euros en 2016 (baisse de 20 % en deux ans). Ainsi, certains emprunteurs ont pu souscrire un crédit immobilier avec un niveau de revenu qui n’aurait pas été suffisant auparavant.
De ce fait, l’immobilier devient accessible à un plus grand nombre de Français grâce à des taux bas record (1,44 % en moyenne au 4ème trimestre), mais aussi et surtout grâce à l’évolution des politiques bancaires. Il est vrai que les banques sont plus conciliantes face aux conditions d’emprunts, car elles sont soumises à des objectifs commerciaux ambitieux dans un contexte de forte concurrence et cherchent à fidéliser leur clientèle. De ce fait, l’étude révèle que 69 % des emprunteurs étaient des primo-accédants en 2018.
Des emprunteurs plus jeunes
Par ailleurs, les emprunteurs sont désormais plus jeunes. Ils sont effectivement 43 % à avoir moins de 35 ans et 23 % moins de 30 ans, avec un âge moyen de 36 ans. Les produits ont également évolué pour s’adapter à cette nouvelle clientèle, avec des offres sans apport sur des durées plus longues (les durées moyenne n’ont jamais était aussi élevé, avec 226 mois sur l’ensemble des marchés).
Le montant de l’emprunt moyen reste stable à 216 000 euros. L’apport moyen a légèrement progressé mais reste depuis 2016 sous la barre des 20 000 euros et s’établit à 18 028 euros. On observe cependant qu’il a très fortement diminué ces dernières années, puisqu’il représentait 70 000 euros en 2014. C’est également un des facteurs qui poussent les banques à proposer des durées d’emprunt plus longues. Enfin, cet allégement des conditions d’octroi d’un crédit immobilier ne profite malheureusement pas à tous en raison des fortes disparités géographiques du prix de l’immobilier. Certains emprunteurs doivent en effet se tourner vers des surfaces plus petites pour souscrire un crédit immobilier, en raison de l’augmentation des prix aux mètres carrés dans certaines villes.